Sentiers d’interprétation

Livret parcours patrimoine L'Isle d'Abeau

Grâce à nos trois parcours patrimoniaux, vous allez (re)découvrir L’Isle d’Abeau avec un regard nouveau.

Parcours rouge : Le Bourg, 6,3km / Parcours vert : Le Gâ, 3,1 km / Parcours bleu : Le temple de Vaulx : 3,4km

Ces circuits à emprunter en mode doux, permettront aux promeneurs, comme aux plus érudits, de mieux connaître ce qui nous rassemble.

Par des panneaux signalétiques disposés sur la commune, nous souhaitons transmettre le passé et le présent de cette ville, où la petite histoire rejoint la grande.

Situés sur des monuments emblématiques ou des lieux révélateurs de notre territoire, ils vous éclaireront sur l’histoire de notre commune. Vous y découvrirez des anecdotes, des illustrations parfois surprenantes. Vous voyagerez dans le temps, depuis l’époque gallo-romaine jusqu’à nos jours.

En plus des panneaux signalétiques qui jalonnent notre commune, venez sillonner les sentiers avec le guide des parcours en mains. Conçu comme un complément, ce livret foisonnant de renseignements et de jeux, ravira petits et grands.

Ce guide est disponible gratuitement à l’accueil de la mairie.

Histoire

Jadis un village

L’Isle fut jadis un village dominant un territoire marécageux, telle une île. Au début du XVIème siècle, les seigneurs De Polloud, une des plus anciennes familles de la province, occupaient la maison forte « D’Abeaulx », d’où l’appellation de l’Isle d’Abeau et l’écu armorial jaune et rouge.

  • La chapelle Sainte-Anne (située près de la rue du Didier) est le seul vestige d’un château construit au XIVème siècle et détruit deux siècles plus tard.
  • La chapelle Saint-Germain (située près de la rue de Saint-Germain) fut d’abord attribuée au XIIème siècle, mais les céramiques recueillies à l’intérieur permettent de situer par époque, son existence au cours des âges (du XIème au XIXème siècle). Elle fut rénovée en 1959 par les Monuments de France.
  • Le Temple de Vaulx, situé près de la N6 (ancienne voie romaine), était la plus grande commanderie du Nord-Isère au XIIème siècle, qui abritait les croisés partant de Saint-Jacques de Compostelle pour Jérusalem.

Quelques vestiges subsistent encore dans certains bâtiments du Lissieu, du Didier et de la Roche. Ils appartiennent à l’époque de l’Ère du charbon, période comprise entre la Révolution industrielle de 1830 et la Seconde Guerre mondiale. L’église, qui domine le village, fut construite entre 1861 et 1863. La légende dit que l’Impératrice Eugénie en fit cadeau à la commune. La mairie, quant à elle, est un bâtiment mairie-école, du type IIIème République.

Outre les bâtiments anciens, la commune possède des sites archéologiques : des fouilles ont été effectuées dans la Carrière du Gâ.

La ville

La décision de principe de créer une Ville nouvelle remonte au 8 février 1968 et relève d’une opération d’intérêt national d’aménagement du territoire, décision de l’Etat.

Le site de L’Isle d’Abeau est choisi pour sa situation privilégiée au sein d’un réseau de communication important, ainsi que pour son potentiel de développement économique et humain. Sa mission est d’assurer la croissance de l’agglomération lyonnaise, en favorisant son desserrement vers l’est sur l’axe Lyon-Grenoble.

La Ville nouvelle est composée de 5 communes (L’Isle d’Abeau, Four, Saint-Quentin-Fallavier, Villefontaine, Vaulx-Millieu) et s’étend sur 6 400 hectares, dont 3 500 hectares d’espaces verts.

Le 1er janvier 2007, le SAN (Syndicat d’Agglomération Nouvelle) de L’Isle d’Abeau est transformé en Communauté d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI), qui regroupe alors vingt communes.

Quelques dates clés

  • 8 février 1968 – Décision de principe du comité interministériel d’aménagement du territoire (C.I.A.T.) de créer une Ville nouvelle à L’Isle d’Abeau
  • 31 janvier 1969 – Installation par le Préfet de l’Isère de la mission d’études et d’aménagement de la Ville nouvelle (M.E.A.V.N.)
  • 26 mai 1970 – Décision du C.I.A.T. sur le rapport d’études présenté par la M.E.A.V.N., d’engager la réalisation de la Ville nouvelle de L’Isle d’Abeau. À cette date, trois décisions sont prises : la construction de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry (alors appelé Satolas), la construction de l’autoroute A43 et la création de la Ville nouvelle
  • 21 janvier 1971 – Arrêté du Préfet de l’Isère créant le syndicat intercommunal d’aménagement de la Ville nouvelle de L’Isle d’Abeau (SIAVNIA)
  • 10 janvier 1972 – Décret portant la création de l’établissement public chargé de l’aménagement de la Ville nouvelle (EPIDA) ;
  • 11 août 1972 – Décret portant création de l’agglomération nouvelle de L’Isle d’Abeau
  • 1er janvier 1973 – Mise en place du Syndicat communautaire de l’aménagement de la Ville nouvelle, créé en application de la loi du 10 juillet 1970 (SCANIDA)
  • 13 juillet 1983 – Loi portant sur la modification des statuts des Villes nouvelles
  • 15 septembre 1984 – Mise en place du Syndicat d’agglomération nouvelle (SAN)
  • 28 décembre 2005 – Publié au Journal officiel du 30 décembre 2005, le décret relatif à la fin de l’opération d’intérêt national de la Ville nouvelle de L’Isle d’Abeau
  • 12 septembre 2006 – Arrêté préfectoral n° 2006-07546 portant projet d’extension de périmètre dans le cadre d’une transformation en communauté d’agglomération
  • 29 décembre 2006 – Arrêté préfectoral n° 2006-12246 portant transformation du Syndicat d’agglomération nouvelle de L’Isle d’Abeau en Communauté d’agglomération et extension de son périmètre modifié par l’arrêté préfectoral n° 2006-12307 du 30 décembre 2006
  • 1 janvier 2007 – Transformation du SAN de L’Isle d’Abeau en communauté d’agglomération qui prend le nom de Communauté d’agglomération Porte de l’Isère » (CAPI)

Patrimoine

Ville nouvelle, L’Isle d’Abeau est particulièrement attachée à la préservation de son patrimoine.

Le patrimoine de l’Isle d’Abeau est riche de son patrimoine bâti ancien et de son patrimoine architectural plus récent. Un livret a été édité dans lequel une partie du patrimoine architectural du XXème siècle a été recensé. Pour télécharger le livret cliquez ici.

Chaque année, le service Culture – Le Millenium édite un livret pour les Journées européennes du patrimoine en lien avec le thème national :

Concernant le patrimoine ancien de L’Isle d’Abeau, un inventaire a été réalisé par le GIP-AT Isère, Porte des Alpes (IPA) qui a réalisé l’ensemble des textes et visuels présentés dans cette rubrique. Voici quelques éléments de cet inventaire 

La Commanderie du Temple

Moyen-Âge

patrimoine-isle-d-abeau-moyen-age

La Commanderie du Temple de Vaulx est l’unique édifice de ce type-là encore en élévation sur le territoire d’Isère Porte des Alpes. Elle fut la propriété du comte Olivier de Vaulx qui la donna aux Templiers, puis aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.

La chapelle attenante à l’édifice a été incendiée vers 1840. Cet ensemble en pierres dégrossies ceint dans un mur d’enceinte est partiellement enduit. Le corps de bâtiment principal est flanqué de petites tours engagées sur la façade ouest et d’un donjon carré à l’est. Au sud de la chapelle, un bâtiment rectangulaire a été construit avec deux pignons à redents.

Ancienne mairie-école

Contemporain

Nouvelle mairie     mairie-école

La façade principale de cette ancienne mairie-école de plan rectangulaire est formée d’un avant-corps central en légère saillie de deux travées. Ce dernier est surmonté d’un pignon, dont le centre est orné d’une plaque RF (République française). Cet édifice est en moellons calcaires. La façade principale est rythmée par six travées de baies rectangulaires avec encadrement droit. Une plaque « Mairie » est disposée entre les fenêtres du premier étage de la travée centrale. « Liberté, Égalité, Fraternité » est visible entre les deux autres inscriptions. La mairie fut aménagée dans une construction contemporaine reliant l’ancienne mairie-école à un bâtiment réhabilité.  Auparavant, la mairie était à l’étage au centre et les logements pour les instituteurs sur les ailes.

Les puits locaux

Contemporain

puits-locaux-ilsle-d-abeau

Aux abords des champs, la commune de L’Isle d’Abeau accueille de nombreux puits ayant une typologie commune : un mur de margelle circulaire en pierre avec vantail en bois et sans structure porteuse. La typologie courante du territoire d’Isère Porte des Alpes est un mur de margelle circulaire surmonté d’une couverture et d’un système de poulies apparente.

Quelques endroits où vous pourrez admirer ces puits : dans le bourg, au Mollard, au Lissieu, au 18 rue du Didier …

La Chapelle Sainte Anne

Moyen Âge

chapelle-st-anne-isle-d-abeau

Cette chapelle est le seul exemple d’édifice religieux circulaire. Le château fut détruit avant la guerre. La chapelle a été reconstruite en 1863 à l’emplacement de l’ancienne chapelle médiévale. Ce bâtiment en moellons calcaires disposés en assises irrégulières était autrefois rattaché à un logis. Il a été construit dans la pente et l’on peut voir ses fondations au nord. Cette petite chapelle était autrefois située au rez-de-chaussée d’une tour de château. On note la présence d’une meurtrière taillée dans un bloc et la grille de la porte est ajourée et ornée d’un décor régulier de fleur et de végétaux.

Le colombier du château

Moderne

colombier du château Ilse d'Abeau

Ce colombier est l’un des cinq encore en élévation sur le territoire d’Isère Porte des Alpes. Les autres édifices sont implantés sur les communes de St-Marcel-Bel-Accueil, Satolas-et-Bonce, La Verpillière et Vaulx-Milieu. L’ensemble château et colombier a été construit par les De Polloud, cités comme seigneurs de L’Isle d’Abeau du XIVe au XVIsiècle. Au bord Sud du plateau, accessible par le Nord, ce colombier de plan circulaire en moellons calcaires est construit dans la pente. On note la présence de nichoirs rectangulaires sur toute la hauteur.

La Chapelle st Théobald

Moyen Âge

Chapelle st Théobald Ilsle d'Abeau

Sur un replat aménagé dans la pente d’un coteau, on remarque des pans de murs rasés recouverts par la végétations et formant une structure orientée est-ouest.

C’est le site de l’ancienne chapelle Saint-Théobald, désaffectée en 1865, et détruite peu de temps après. Le vocable provient de l’archevêque Thibaut ou Theubald (957-1001). L’édifice fut construit après sa mort. Le sarcophage de Théobald était encore en place dans cette chapelle en 1868 et certaines de ces pierres ont été réutilisées dans la façade nord-ouest de la nouvelle église construite en remplacement. Le sarcophage du IIe ou IIIe siècle, provenant du site de la Villa du Gâ (christianisé vers le Ve siècle ou le VIe siècle) est gravé d’un alpha et d’un oméga datant d’avant 493, ces signes n’ayant plus été utilisés en Gaule par la suite.

Le site d’une villa gallo-romaine

Gallo-romain

site villa gallo-romaineCe site a révélé, à la suite de fouilles archéologiques, de nombreux pans de murs formant des espaces clairement délimités composant les entités résidentielles ou artisanales d’un établissement gallo-romain. Les fouilles révélèrent un ensemble complexe de murs, bassins, égouts et sols bétonnés. Les structures visibles aujourd’hui ne représentent que la partie centrale d’un site plus vaste, dont la partie sud a été détruite par une carrière de pierre. La régularité des salles de petites dimensions des fondations mises au jour font penser à celles d’espaces de stockage.

Le site est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1989.

Un vase en verre, des pots en céramique grise, des monnaies des IIIe et IVe siècles et une de Vienne des XII° et XIII°siècles composent notamment le matériel exhumé lors des fouilles.
Les éléments du sarcophage réemployés dans l’appareil de la façade nord de la nouvelle église paroissiale proviendraient du site du Gâ. Il daterait du IIe ou du IIIe siècle de notre ère. La fonction de l’établissement gallo-romain est supposée hôtelière. Le temple, construit tardivement à Saint-Germain, a peut-être donné au site du Gâ une valeur de relais d’étape. Au moins sept états successifs d’aménagements ont été discernés. De plus, une permanence d’occupation sur le site fut révélée par les fouilles : des habitations médiévales du XIII° siècle seraient les constructions les plus récentes.

La Chapelle Saint Germain

Moyen Âge

Chapelle Saint GermainCouronnant le hameau de Saint-Germain, cette chapelle a été construite à l’extrémité occidentale du plateau de l’Isle. Elle possède encore quelques vestiges de l’époque romane. La chapelle est le dernier lieu culturel construit à Saint-Germain, elle succéda en effet à un édifice chrétien dont on connaît seulement l’époque de son remaniement : Xe – XIe siècle (en ont été retrouvés des blocs gallo-romains et des dalles carolingiennes). Il fut lui-même construit à l’emplacement d’un temple gallo-romain du Ier ou du IIe siècle de notre ère, de plan carré (six mètres de côté) et dont les soubassements étaient des blocs de choin blancs. Il était inclus à un large domaine ceint d’un enclos. Ce dernier en était le seul vestige au Ve° siècle.
Cet édifice se compose d’une nef rectangulaire, d’une abside semi-circulaire plus basse que la nef, d’un campanile placé sur l’extrémité orientale du toit de la nef et d’un clocher carré sur voûte aménagée sur l’extrémité ouest du même toit.
Un édifice cultuel fut construit sur la colline de Saint-Germain pour commémorer le passage de la dépouille mortelle de Saint-Germain, mort à Rome au Ve siècle.
La chapelle actuelle fut construite à la fin du XIe siècle, suite à l’incendie de l’édifice carolingien. A l’origine, la nef était moins haute et l’abside n’existait pas. L’abside date du XIVe siècle, le rehaussement de la nef et le dallage datant du XVIIe siècle. Des cérémonies religieuses s’y déroulèrent jusqu’à l’Empire et reprirent au début du Second Empire, pour cesser définitivement vers 1920.

Le site de la chapelle a été inscrit à l’Inventaire des Monuments historiques en 1954. Des fouilles ont été menées de 1959 à 1964. L’association La Compagnie Saint-Germain participe depuis les années 60 à restaurer et à faire vivre le site.

Cippe gallo-romaine

Gallo-Romaine

Cippe gallo-romaine

Cette pierre monolithe sculptée et anépigraphe est un des seuls vestiges gallo-romains encore en élévation et en place. Cette stèle est placée au bord d’un à-pic limitant à l’ouest la colline Saint-Germain. Il fait face à l’est et à l’entrée de la chapelle Saint-Germain. Des sondages à proximité ont révélés qu’il était posé sur un substrat de tessons de poterie grise et d’ossements humains haut de quatre-vingt centimètres. Un anneau en argent fut retrouvé dans ce substrat.

Les carrières

Contemporain

carriere

La présence de trois carrières sur la commune de L’Isle d’Abeau est importante à mettre en valeur, car de ces dernières dépend le traitement de certaines demeures de la commune.
Il s’agit des carrières de la Roche, du Gâ et du Temple.

La cabane de vignes

Contemporaine

cabane-de-vigne

L’implantation de cette cabane de vignes sur la commune de L’Isle d’Abeau permet de mettre en avant son passé étroitement lié à la culture vinicole. Cette cabane de vignes est en ruine, mais la destruction fut stoppée par l’application de béton sur le sommet des pans de mur encore en place. Elle est placée au pied d’un coteau dont les vignes ont été arrachées. Des murs de soutènement sont visibles à l’ouest et à l’est de la cabane. De la terre comble l’intérieur.

Le patrimoine de la ville vous intéresse ?
Vous pouvez contacter les associations de défense du patrimoine lilôt :